La ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine a annoncé lors d’une rencontre avec son homologue tchadien à N’Djamena que son pays condamnait « fermement » l’attaque lancée par son armée sur un point frontière à l’intérieur du Tchad, qui a fait six morts, les deux ministres ont déclaré dans un communiqué conjoint qu’ils « ont souligné la nécessité de clarifier les circonstances de l’attaque » et « ont convenu de former un comité d’enquête international indépendant et impartial ».
Le communiqué précise que ce comité « sera composé des partenaires traditionnels des deux pays, à savoir l’ONU, l’Union africaine et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale », et sa mission sera « d’envoyer des experts pour enquêter sur les faits et préparer un rapport décrivant les responsabilités, dans leur déclaration commune, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Baibo Timon et son homologue tchadien Cherif Mohamed Zein se sont engagés à « mettre en œuvre les conclusions » de ce rapport et à « travailler ensemble pour jeter les bases d’un renforcement de la sécurité à la frontière commune ».
Le ministre des Affaires étrangères de la République centrafricaine est arrivé mardi soir au Tchad au sein d’une délégation comprenant également les ministres de la Défense et de l’Intérieur, qui a apporté à N’Djamena un message du président Faustin-Archange Touadera, lundi, la République centrafricaine s’est empressée de tout mettre en œuvre pour apaiser son voisin du nord, en publiant un communiqué dénonçant les « morts » des armées des deux pays lors d’un « échange de tirs à la frontière » et offrant au Tchad, le « pays frère », de mener une « enquête commune ».
La République centrafricaine, pays ravagé par la guerre civile, affirme que son armée poursuit « à la frontière » des militants d’une coalition rebelle qui a tenté en décembre de renverser le régime, avant qu’il ne soit repoussé et presque complètement éliminé par les forces paramilitaires russes, pour sa part, N’Djamena a qualifié le meurtre de ses soldats de « crime de guerre » et a menacé ses auteurs qu’ils « n’échapperont pas au châtiment ».