Politique

Égypte : nous demanderons au Conseil de sécurité de se réunir si l’intransigeance de l’Éthiopie se poursuit

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a annoncé lundi que son pays demanderait la convocation du Conseil de sécurité de l’ONU, si « l’intransigeance éthiopienne » dans le dossier du « Barrage de la Renaissance », qui est au point mort depuis des mois, poursuit ses négociations, cela est venu dans une interview pour Shoukry avec la chaîne qatarie « Al Jazeera », qui est sa première avec elle depuis son entrée en fonction il y a 7 ans.

Et à propos de son attente de la réunion ministérielle arabe d’urgence à Doha mardi concernant le barrage, il a ajouté : « Nous trouvons un soutien arabe concernant cette question, des inquiétudes et un appel à reprendre les négociations pour un accord juridique contraignant sur le remplissage et l’exploitation », il a poursuivi : « Le consensus arabe sur notre question est une expression politique forte à laquelle l’Éthiopie devrait prêter attention, pour prendre en compte ses intérêts qui pourraient être affectés par cette position dans le monde arabe.

L’Egypte et le Soudan échangent des accusations avec l’Ethiopie d’être responsables de l’obstruction des négociations dans la crise de 10 ans.

Et il a ajouté : « Nous avons déjà eu recours au Conseil de sécurité concernant le barrage (il y a des mois), et nous pourrions le faire à nouveau si l’intransigeance éthiopienne envers les droits égyptiens se poursuit », il a expliqué que Le Caire est progressif dans les mécanismes de traitement de la situation, dont le plus important est le Conseil de sécurité, « qui, si nécessaire, exigera sa convocation, si l’Ethiopie continue à être intransigeante ».

Même en l’absence d’accord, l’Éthiopie insiste sur un deuxième remplissage du barrage avec de l’eau, prévu pour les mois de juillet et août prochains, et affirme que l’objectif du barrage est de produire de l’électricité à des fins de développement, alors que l’Egypte et le Soudan exigent qu’ils parviennent d’abord à un accord tripartite, pour préserver leurs installations d’eau, et pour assurer le flux continu de leur part annuelle des eaux du Nil.

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