Politique

Après son acquittement, l’ancien dirigeant ivoirien rentre dans son pays

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, 76 ans, est rentré dans son pays jeudi, après une décennie de refus d’admettre sa défaite à l’élection présidentielle, qui a déclenché des mois de violence qui ont fait plus de 3 000 morts.

Gbagbo a été remis à la Cour pénale internationale de La Haye en 2011 et a passé huit ans à attendre son procès pour crimes de guerre, le tribunal l’a acquitté en 2019, faute de preuves, et le verdict a été porté en appel mais confirmé fin mars, ouvrant la voie à Gbagbo pour quitter la Belgique, où il a passé les deux dernières années, jeudi, Gbagbo est arrivé à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny dans la capitale, Abidjan, sur un vol régulier en provenance de la capitale belge, Bruxelles.

Il a été reçu par l’ancien président, sa femme, ses enfants et ses partisans, après quoi Gbagbo s’est rendu au siège de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), dans la capitale, où il a rencontré ses membres, et au cours d’une brève conversation il a souligné qu’il était heureux d’être de retour au pays, alors que le gouvernement dirigé par le président rival Alassane Ouattara a permis à Gbagbo de retourner en territoire ivoirien, le rôle de l’ancien chef de division dans la politique nationale a suscité des inquiétudes.

La Côte d’Ivoire a connu une violente crise lors des élections présidentielles de 2010, lorsque deux candidats, Alassane Ouattara et le président de l’époque Laurent Gbagbo, ont déclaré leur victoire.

Les violences qui se sont produites à cette époque ont entraîné la mort de plus de trois mille personnes et l’emprisonnement de centaines d’opposants politiques, et se sont soldées par l’arrestation de Gbagbo, le 11 avril 2011, puis renvoyé en jugement devant la Cour internationale  de la justice de La Haye, aux Pays-Bas, accusé d’avoir commis des crimes de guerre et contre l’humanité pendant le conflit après les élections.

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