Economie

Le Soudan est sous le choc des réformes économiques difficiles

D’épais panaches de fumée s’échappent des barrages de pneus en feu dans les rues de Khartoum cette semaine alors que les manifestations ont éclaté à la suite d’une décision du gouvernement de supprimer les subventions sur l’essence et le diesel, cette mesure, qui aligne les prix du carburant sur les coûts d’importation, permettra au gouvernement d’économiser plusieurs milliards de dollars par an. C’est également un élément clé d’un programme douloureux de 12 mois du FMI qui se termine en juin, avec une décision due par le fonds sur l’éligibilité du pays à un allégement de dette et à un financement supplémentaires.

Lors d’un sommet à Paris en mai, le Soudan a fait un pas de plus vers l’obtention d’une aide indispensable grâce à l’initiative FMI-Banque mondiale en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), alors que les pays membres du FMI ont promis des prêts-relais pour apurer les arriérés de Khartoum envers le fonds.

Le gouvernement de coalition militaro-civil du Soudan tente de redresser l’économie après des décennies d’isolement des marchés mondiaux. Le retrait du pays de la liste des États américains parrainant le terrorisme en décembre a déclenché la réintégration du pays dans l’économie mondiale après l’éviction de l’homme fort de longue date Omar al Bashir lors d’un soulèvement populaire de 2019. Mais le pays est toujours aux prises avec une dette extérieure de 60 milliards de dollars, la succession du Soudan du Sud riche en pétrole en 2011 a exacerbé les difficultés budgétaires. Dans le cadre d’un accord de paix de 2012 pour mettre fin à la guerre entre les deux, le Soudan du Sud s’est engagé à payer au nord 3 milliards de dollars pour utiliser ses infrastructures pour exporter le brut de ses champs pétrolifères, une somme que Juba espère finir de payer en 2021.

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Les redevances du secteur versées du Soudan du Sud à Khartoum ont été touchées par la pandémie, qui a stoppé la demande de pétrole. Le Soudan du Sud paie actuellement au Soudan quatre redevances pour chaque baril de pétrole produit – pour le transport, le traitement, le transit et les tarifs non commerciaux.

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