Politique

Washington, Londres et l’Irlande demandent une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Tigré

Les Etats-Unis, l’Irlande et la Grande-Bretagne ont demandé une session publique d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies sur le Tigré, la province éthiopienne dont la capitale Mekele a été saisie par les forces rebelles, ont indiqué lundi des sources diplomatiques, les sources ont suggéré que le Conseil de sécurité tiendrait cette session d’urgence vendredi, au lendemain de l’accession de la France à la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, sachant que l’élaboration de l’ordre du jour du Conseil incombe à son président tournant.

Depuis que le conflit a éclaté au Tigré début novembre, l’Occident n’a jamais réussi à convoquer une session plénière du Conseil de sécurité sur la région du nord de l’Éthiopie, car les pays africains, la Chine, la Russie et d’autres membres du Conseil considèrent cette crise comme une crise interne éthiopienne, si la France accède à la demande de ses alliés occidentaux et fixe une date pour cette session publique, alors la Russie, la Chine et d’autres membres du Conseil peuvent demander un vote de procédure pour décider s’il y a ou non une base pour la session. Dans ce cas, le vote de procédure doit avoir lieu immédiatement avant la date de la séance, au cours de laquelle au moins neuf des quinze membres de la Chambre doivent accepter de tenir la séance publique.

Si au moins neuf pays ont accepté de tenir cette session, aucun des cinq membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) ne peut utiliser son veto pour annuler le résultat du vote, contrairement à ce qui se passe lorsque le Conseil émet ses décisions.

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La dernière session du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Tigré remonte au 15 juin, et elle s’est tenue à huis clos, comme toutes les autres sessions du Conseil tenues depuis novembre sur ce conflit.

Lors de cette réunion, selon des diplomates, la Chine s’est opposée à la publication d’une déclaration sur le risque que la famine subie par des centaines de milliers de personnes au Tigré se propage à d’autres parties de l’Éthiopie, dans un avertissement qu’Addis-Abeba a fermement rejeté à l’époque.

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