Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré jeudi au Conseil de sécurité que les efforts menés par l’Union africaine sur le barrage éthiopien « Renaissance » « ont abouti à une impasse ».
Cela est venu dans la déclaration du ministre égyptien lors de l’actuelle session du Conseil de sécurité sur le barrage, qui est la deuxième du genre après la première l’année dernière, pour sortir de l’impasse des négociations entre les trois pays.
Shoukry a déclaré : « Ce que l’Egypte veut, c’est un accord juridiquement contraignant qui protège nos intérêts (…) et nous sommes venus au Conseil de sécurité à la recherche d’une solution pacifique et afin d’éviter les conséquences désastreuses qui pourraient résulter si un accord n’est pas parvenu », il a exigé que « le Conseil assume ses responsabilités et prenne les mesures nécessaires pour s’assurer que les parties s’engagent dans des négociations efficaces conduisant à un accord qui réalise des intérêts communs », et d’ajouter : « Nous vous présentons une décision politique, équilibrée et constructive pour relancer les négociations menées par l’Union africaine, d’une manière qui permette à l’ONU d’utiliser son expertise pertinente ».
Il a poursuivi : « Si nos droits sur l’eau sont endommagés, l’Égypte n’a d’autre choix que de préserver son droit inhérent à préserver la vie.
À son tour, la ministre soudanaise des Affaires étrangères, Maryam Al-Mahdi, a déclaré que son pays « a soutenu la construction du barrage Renaissance depuis le début d’une manière qui préserve les droits des trois pays, d’autant plus qu’il protégera le Soudan pendant les saisons d’inondation », il a ajouté dans son témoignage lors de la session : « Sans un accord sur les règles de remplissage du barrage, ses bénéfices se transformeront en dangers pour la moitié de la population à la fois en Egypte et au Soudan.
Il a souligné l’importance de « parvenir à un accord contraignant pour protéger la sécurité humaine et stratégique de notre pays », ajoutant : « L’Éthiopie a pris des mesures unilatérales qui ont nui à nos intérêts et perturbé nos capacités agricoles ».