Le Soudan a averti, lundi, que l’imposition continue par l’Éthiopie d’un fait accompli concernant le dossier du « barrage de la Renaissance » menaçait les relations historiques entre Khartoum et Addis-Abeba, et a estimé qu’il n’était pas trop tard pour parvenir à un accord en reprenant les négociations, cela est venu en réponse à l’annonce de l’Éthiopie, plus tôt dans la journée, que le processus du deuxième remplissage du barrage avait été achevé avec succès.
Le ministère soudanais de l’irrigation a déclaré dans un communiqué : « Les autorités éthiopiennes ont annoncé aujourd’hui l’achèvement du remplissage du barrage Renaissance pour la deuxième saison, et nous renouvelons notre rejet des mesures unilatérales de l’Éthiopie voisine et des politiques d’imposition du fait accompli et ignorant les intérêts et les préoccupations sérieux des partenaires fluviaux», et elle a estimé que « la meilleure alternative à cette approche éthiopienne, qui ne fera que nuire aux relations historiques entre les deux pays, est de poursuivre les négociations, de parvenir à un accord juridique contraignant et global qui préserve les intérêts de toutes les parties, et la sécurité de fonctionnement du barrage des Roseires (un barrage soudanais près des frontières des deux pays) ».
Le 5 juillet, l’Éthiopie a notifié aux pays en aval du Nil, l’Égypte et le Soudan, d’entamer le processus d’un deuxième remplissage du barrage en eau, sans parvenir à un accord tripartite, ce que le Caire et Khartoum ont rejeté, comme mesure unilatérale, le 8 juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU a conclu qu’il était nécessaire de renégocier de manière intensive les négociations sur le barrage Renaissance, sous les auspices de l’Union africaine, pour signer un accord juridique contraignant qui réponde aux besoins des trois pays, l’Égypte et le Soudan se sont engagés à conclure d’abord un accord tripartite sur le remplissage et l’exploitation du barrage afin d’assurer le débit continu de leur part annuelle des eaux du Nil.