Au Burundi, un type d’entreprise rare est en train d’émerger. Pour de nombreux Burundais, les serpents symbolisent les démons. Sa moindre présence dans les foyers conduit à sa mort rapide et seuls les hommes adultes, et seuls les plus audacieux, osent attaquer les serpents, néanmoins, il s’agit d’une source de revenus très importante pour ses éleveurs, un nouveau métier dans la société burundaise.
A Bujumbura, un des éleveurs possède une trentaine de serpents et affirme qu’ils ne sont pas naturellement dangereux, « Un serpent ne peut mordre quelqu’un que s’il est provoqué s’il est piétiné. Ici, chez nous, les gens ne connaissent pas son importance. Ils le comparent à des démons et les tuent », a déclaré à Africanews Deo Nzigiyimama, un éleveur de serpents, ces serpents sont généralement gardés dans des cages. Ils sont ensuite apprivoisés pour les habituer à la présence humaine. Certains disent que c’est un travail encore méconnu mais rentable.
« On fait des sacs et des ceintures. Quand on récupère les serpents de la forêt, on met chacun dans sa cage, on s’occupe de leur propreté. En Europe, un serpent peut coûter 60 euros. Si vous avez 100 têtes, c’est un business « , a révélé Nzigiyimana, ces éleveurs vendent également de la viande de serpent pour maximiser leurs revenus et ils appellent désormais les jeunes à s’aventurer dans ce commerce rare dans le pays.
« Je témoigne car j’ai déjà vu les fruits de cet élevage. Je supplie les jeunes de démarrer cette entreprise », a déclaré Nzigiyimana.
Le commerce des serpents a également attiré un certain nombre de touristes à Bujumbura dans les musées nationaux. Certains touristes visitent également des fermes privées pour voir ces serpents.
