Société

Des inscriptions rupestres datant de milliers d’années révèlent un énorme changement dans la faune de Djibouti

Au premier coup d’œil, on imagine qu’il se trouve devant une colline noire ordinaire composée de blocs de basalte sous le soleil brûlant…, Aburmaa, au nord de Djibouti, compte parmi les sites d’art rupestre les plus importants de la Corne de l’Afrique, riche en patrimoine archéologique et connue comme le berceau de l’humanité.

À une distance de près de trois kilomètres, on peut voir environ 900 tablettes montrant diverses inscriptions de chasseurs et d’animaux de plusieurs races, dont des girafes, des autruches et des vaches.

Les humains préhistoriques ont creusé avec des scènes de silex de leurs journaux intimes, documentant le début des soins du bétail et les grands dérèglements climatiques. Ces animaux sauvages, l’une des créatures les plus en vue qui vivent dans les steppes plantées d’arbres, n’existent plus à Djibouti, un pays désertique où l’eau et les espaces verts se font rares depuis des milliers d’années.

« Aujourd’hui (Aburma) peut être décrit comme un cimetière, pour ainsi dire, car il y en a plus (des inscriptions). A cette époque ce type d’animal vivait ici. A l’époque les forêts couvraient Djibouti », explique Omar Mohamed Kamel, un jeune guide de la région, « A Aburma, nous sommes un peu loin de la civilisation, nous sommes à l’ère préhistorique et nous vivons à cette époque », a-t-il ajouté, pour atteindre le site, il faut six heures de route depuis la capitale, Djibouti, puis une heure de marche à travers les collines (il fallait cinq heures avant qu’une nouvelle route ne soit enfin construite).

Cependant, impossible de se rendre sur place sans l’expertise d’Ibrahim Double Lubeck, 41 ans, qui « connaît chaque pierre et chaque recoin » de ce massif, ce garde forestier d’Aborma, qui possède également un chameau d’Arabie, est né ici. Sa communauté, le peuple historiquement nomade Afar résidant dans cette région reculée aux frontières de Djibouti, de l’Érythrée et de l’Éthiopie, a toujours été familière avec les inscriptions, « Ce savoir s’est transmis de père en grand-père », explique l’homme mince, vêtu d’habits traditionnels.

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