Un ministre du gouvernement du Soudan du Sud a déclaré samedi que le président Salva Kiir avait conclu un accord avec son ancien adversaire, Riek Machar, ouvrant la voie à l’intégration de leurs forces armées et à une possible rupture dans l’impasse du processus de paix en le pays.
Le plus récent pays du monde est en proie à une instabilité chronique depuis son indépendance en 2011, avec Kiir et Machar coincés dans une coalition difficile depuis la fin de la guerre civile de cinq ans, l’annonce de samedi porte l’espoir que le fragile processus de paix mettra fin à des années de troubles et établira un commandement unifié des forces armées, élément clé de l’accord d’armistice de 2018, Martin Elia Lomuro, ministre des Affaires du Cabinet, avait annoncé plus tôt lors d’une conférence de presse que les deux dirigeants étaient parvenus à un accord pour partager le pouvoir et contrôler la direction de la sécurité nationale dans le pays.
« Nous sommes maintenant arrivés à la bonne approche et nous avons accepté de partager 60 à 40 pour cent », a ajouté Lomourou, le parti de Kiir détenant la majorité et le reste divisé entre Machar et une poignée de l’opposition, il a souligné que l’accord aide à « créer un secteur de la sécurité unifié et dédié au peuple du Soudan du Sud et non à un parti ou un groupe politique », cependant, Buyuk Booth Palwang, le porte-parole de Machar, a démenti la nouvelle à l’AFP, la qualifiant d' »incorrecte », et a expliqué que les deux parties avaient déjà discuté d’un partage du pouvoir à 50 contre 50.
Le commandement de la sécurité nationale rend compte au commandant en chef des forces nationales du pays ainsi qu’aux chefs des unités de l’armée et de la police.
L’accord tant attendu, s’il est confirmé, ouvrirait la porte à la fusion des forces rivales de Kiir et Machar en une seule armée, une garantie importante pour prévenir tout futur conflit et pourrait également aider à stabiliser les zones de non-droit du pays.