Les Forces de défense éthiopiennes ont annoncé avoir déjoué une tentative d’un groupe armé dans la zone d’Al-Mahal de la région de Benishangul près de la frontière soudanaise, qui cherchait à perturber la construction du barrage de la Renaissance, et ont déclaré que ce groupe était affilié au Front de libération du Tigré, également frontalier du Soudan.
Le colonel Seif Engi, le responsable militaire de la zone de Mutakal dans la région de Benishangul, a déclaré que les forces de défense ont pu tuer 50 personnes et en blesser grièvement 70 autres, à la suite d’affrontements entre un groupe armé et l’armée qui protège la zone autour le barrage de la Renaissance. Le plus grand d’Afrique, sur lequel les autorités éthiopiennes comptent beaucoup pour surmonter le problème de la production d’électricité dans le pays, le colonel Engi a ajouté que des mines antivéhicule et divers types d’explosifs ont été saisis sur le groupe armé, et a précisé que ce dernier, qui a été éliminé, appartient au Front de libération du territoire du Tigré.
Le responsable militaire éthiopien a expliqué que l’armée suivait et surveillait de près les zones frontalières entre l’Éthiopie et le Soudan pour protéger le barrage de la Renaissance et la région de toute menace interne et externe, ces développements surviennent à un moment où le Front de libération du Tigré a fait des progrès remarquables depuis juin dernier aux dépens des forces fédérales éthiopiennes, a repris le contrôle de la plupart des parties de la région et, depuis le 22 juillet, a commencé des incursions dans les régions Afar et Amhara adjacentes à Tigré.
Cette avancée militaire a incité les rebelles de l’Armée de libération oromo à annoncer leur alliance avec le Front de libération du Tigré le 11 août et à confirmer la présence d’autres groupes impliqués dans des discussions similaires, dont le « Mouvement de libération du territoire Bani Shanqul », hostile au gouvernement. du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
