Tous les événements récents en Algérie suggèrent une chose, c’est que les signes des massacres de la décennie noire se profilent à l’horizon, ce qui a provoqué une grande peur parmi la majorité du peuple algérien, il n’est pas donc facile d’ouvrir des plaies qui sont presque devenues un souvenir, de déterrer les tombes des souvenirs douloureux, et d’y extraire les restes du passé dont le peuple algérien tente de se débarrasser par l’oubli, seules les larmes qui coulent des yeux des familles des victimes suffisent à s’assurer que la blessure des massacres du régime des généraux sous prétexte de lutte contre le terrorisme est profonde et a besoin de plus de temps pour cicatriser et guérir…
Au cours de la décennie noire, toutes les villes algériennes ont souffert du fléau des meurtres, incendies criminels et viols des mains des milices militaires surnommées ”les visages noirs”, du fait que la plupart de leurs éléments portaient des masques noirs, alors la trahison de leurs poignards a laissé une cicatrice visible sur le visage de l’Algérie, qui fait lire la tristesse et le chagrin dans les yeux de ceux qui étaient las de larmes de se séparer des proches dans les années 90, et jusqu’à aujourd’hui, le sourire sur leurs visages a été massacré par les couteaux de la crise économique causée par les généraux.
Oui, trente ans se sont écoulés depuis ce qu’on a appelé la « décennie noire », les années de braises qui ont englouti l’Algérie, où la plupart des villes ont été le théâtre des opérations les plus horribles par le régime des généraux, tuer, décapiter, torturer etc… Parmi les images inhumaines laissées par les mains de la trahison barbare qui sont arrivées dans les villages avant les villes et ont dévoré tout ce qui se trouvait devant eux, à cette époque, les habitants sans défense des villages ont goûté l’amertume de la violence qui a atteint son ampleur due à l’horreur semée par les milices militaires qui ont commencé à kidnapper des âmes et cueillir leurs fleurs de l’arbres de la vie, c’est pour cela que tout les Algériens mettent la main sur leurs cœurs par peur du retour de la décennie noire.
