La crise politique en Tunisie ne laisse pas sa place, au vu de l’ambiguïté du sort du parlement paralysé, de la constitution, et de l’ensemble du système politique. A un moment, les observateurs estiment que les déclarations de la présidence, à cet égard, aggravent l’inquiétude internationale et locale.
L’inquiétude s’est intensifiée ces derniers jours après que Walid Al-Hajjam (conseiller du président) a déclaré que ce dernier avait tendance à changer le système politique, et a déclaré que la constitution actuelle est devenue un obstacle majeur qui est censé être suspendu, les déclarations du conseiller du président ont laissé une large polémique dans les milieux politiques, que Saîed a réfutée samedi soir, réitérant son souci de respecter la constitution. Mais il n’a pas exclu d’y apporter des amendements, selon un communiqué de la présidence, le chef du Mouvement Amal, Ahmed Najib al-Shabi, reconnaît l’existence d’un état d’hésitation et d’instabilité dans la situation au sein de la présidence, notant que l’absence de toute action du président pour mettre fin à la situation exceptionnelle que traverse le pays confirme l’« impasse » qu’il vit.
Al-Shabi a souligné que la préoccupation concernant la poursuite de l’ambiguïté politique a atteint son ampleur jusqu’aux amis de la Tunisie à l’étranger, qui l’ont ouvertement exprimé, soulignant qu’il y a une évolution dans les positions des partis et organisations nationales vers la critique le chemin parcouru par Saîed, les partis politiques qui avaient précédemment soutenu les mesures du président annoncées le 25 juillet dernier, dont le Courant démocratique et le parti Ettakatol, avaient publié il y a quelques jours des déclarations dans lesquelles ils mettaient en garde le président contre toute tentative de suspension de la constitution.
Dans un communiqué de presse, la représentante du courant démocrate Samia Abbou a critiqué l’absence de plan du président et ses efforts sérieux pour démanteler le système de corruption. Et elle a estimé que le problème ne réside pas dans le système politique, mais dans le système de gouvernement corrompu, qui qualifiait auparavant les actions du président d' »historiques ».