Les Tunisiens ont manifesté place de la République à Paris, la capitale française, pour protester contre ce qu’ils ont qualifié de coup d’État du président tunisien Kaîs Saîed contre la constitution, tandis que l’ancien président tunisien Mohamed Moncef Marzouki a appelé les Tunisiens à manifester massivement demain, dimanche, pour défendre la démocratie.
Les manifestants ont demandé à Saîed de défaire le coup d’État contre la constitution et les acquis de la révolution, et de mettre fin à sa tendance à monopoliser le pouvoir, comme ils l’ont dit, les manifestants ont appelé à la libération des prisonniers d’opinion, notamment des journalistes, à la réactivation des institutions constitutionnelles qui sont inopérantes dans le pays depuis le 25 juillet dernier, pour permettre au Parlement de reprendre ses travaux, et de revenir sur la voie démocratique, les manifestants ont accusé le président tunisien de perturber les institutions de l’Etat et d’entraîner le pays vers l’inconnu, ont-ils déclaré.
Dans le même contexte, l’ancien président tunisien Mohamed Moncef Marzouki a déclaré : « J’appelle les Tunisiens à manifester massivement dimanche, pour la défense de la constitution, de la démocratie et de la souveraineté nationale et pour la défense de leur dignité et de leur liberté », il a ajouté dans une adresse vidéo aux citoyens de son pays via Facebook : « Je suis pleinement convaincu que les âmes des martyrs de Tunisie qui ont appelé au parlement tunisien, qui est une institution contre l’autocratie, vous accompagneront dans la manifestation, car vous continuez leurs luttes », Al-Marzouki a ajouté : « Il doit y avoir une présence massive dans cette manifestation, indépendamment de tout parti, affiliation idéologique ou personnelle ».
Il a souligné la nécessité pour les Tunisiens de laisser de côté toutes rivalités personnelles et idéologiques, soulignant que l’Etat est en voie de faillite et que la crise psychologique de la population s’exacerbe, ainsi que les ingérences extérieures, Marzouki a suggéré le retour du Parlement, la démission de son président actuel, Rashid Ghannouchi, au profit d’un président ou d’une présidente, à l’unanimité de tous les partis politiques, et la démission ou la destitution de Kaîs Saîed.