Les prêts chinois aux pays en développement ont fait l’objet d’une attention particulière depuis la publication de plusieurs rapports qui ont remodelé le débat. Sans surprise, de nombreux reportages, comme « China : Big dépensier ou usurier ? Sonnent l’alarme. Mais ces rapports devraient plutôt inciter à une nouvelle réflexion sur la manière d’établir un régime de prêt plus efficace et plus durable.
Des questions ont été soulevées sur les choix de politique publique faits par les dirigeants africains signataires de ces accords. Il est important de reconnaître qu’ils opèrent dans un espace défini par des options de financement limité et une surcharge d’objectifs politiques à court terme à la maison, pourtant, l’absence de contrôle public n’incite pas à croire que ces prêts étaient les meilleures options disponibles à l’époque.
La seule façon de déterminer le coût réel des prêts chinois consiste à accroître la transparence, une meilleure réglementation et une responsabilité à la fois des pays prêteurs et emprunteurs, le fait que les dirigeants africains aient très peu de poids pour obliger les prêteurs chinois à réformer leurs pratiques de prêt signifie que toute atténuation réaliste devrait venir du côté des emprunteurs. Le fait qu’un certain nombre de dirigeants africains aient également leurs propres raisons égoïstes pour choisir l’opacité, signifie que la pression pour la réforme devra venir du public.
Les conclusions d’AidData selon lesquelles les dettes dues à la Chine sont considérablement plus importantes qu’on ne le pensait auparavant devraient être un signal d’alarme que les interactions entre les acteurs chinois et certains dirigeants africains peuvent conduire à des résultats désastreux. C’est la population africaine, perpétuellement mise à l’écart, qui supportera les conséquences des mauvais accords avec la Chine, la plus grande responsabilité incombe aux négociateurs de prêts africains qui doivent être convaincus par des réglementations strictes et exécutoires pour les obliger à agir dans le meilleur intérêt du public, exiger la transparence et la divulgation complète des accords de prêt à la maison pourrait également ouvrir la voie à nos dirigeants pour imposer ces mêmes exigences sur l’argent emprunté à la Chine.