Le président de la Commission, Moussa Faki, a déclaré, dans un communiqué publié sur le site Internet de la commission, qu’il nommerait un envoyé au Soudan dans un proche avenir pour encourager toutes les parties à parvenir d’urgence à une solution politique, Faki « continue de suivre les développements politiques au Soudan suite à la prise de contrôle de l’armée le 25 octobre 2021, et en particulier, la nomination récente d’un nouveau Conseil souverain », indique le communiqué, « Le président de la Commission considère avec regret que les acteurs politiques sont encore loin de parvenir à un consensus sur la transition démocratique du pouvoir », a-t-il ajouté.
Le Président de la Commission a renouvelé ses appels aux autorités militaires soudanaises à s’engager sans plus tarder dans un processus politique conduisant au retour de l’ordre constitutionnel conformément au décret constitutionnel adopté en août 2019 et à l’Accord de paix de Juba au Soudan le 3 octobre 2020, le communiqué indique que Moussa Fikri « enverra un émissaire au Soudan dans un très proche avenir à la demande du Conseil de paix et de sécurité pour encourager toutes les parties à parvenir d’urgence à une solution politique à cette nouvelle crise dans le pays », des manifestations ont éclaté dans la capitale soudanaise, Khartoum, et dans d’autres villes, des protestations contre l’annonce du chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al-Burhan, de former un nouveau Conseil de souveraineté qui exclut la coalition de civils (les Forces pour la liberté et le changement), qui est au pouvoir depuis 2019.
Les manifestations se sont soldées par la mort de 6 manifestants et la blessure d’autres, selon ce qui a été annoncé par le « Comité des médecins du Soudan » (un syndicat non gouvernemental), depuis le 25 octobre, le Soudan connaît une grave crise, le commandant Al-Burhan déclarant l’état d’urgence dans le pays, dissolvant les conseils de souveraineté et les ministres de transition, limogeant les gouverneurs et arrêtant des chefs de parti, des ministres et des responsables, en échange de protestations rejetant ces mesures, comme un « coup d’État militaire ».