Société

Une baleine géante en plastique sensibilise aux dangers de la pollution marine au Cameroun

Dans un effort de sensibilisation au problème des déchets plastiques et de la pollution marine, une organisation non gouvernementale camerounaise a collecté des colis déversés dans les eaux de la ville portuaire méridionale de Kribi, et a fabriqué une baleine en plastique de 12 mètres de long, impossible de faire un pas de plus sans tomber sur une bouteille en plastique à Ngoye Beach, la destination la plus prisée des touristes qui s’y pressent chaque week-end.

Une vingtaine de jeunes volontaires, venus de l’intérieur et de l’extérieur du Cameroun, longent la côte sur une distance d’environ deux kilomètres, pour débarrasser cette plage de sable des restes de canettes de soda et de bouteilles d’eau, des bouteilles en plastique collectées sur cette plage de l’océan Atlantique sont utilisées pour fabriquer une baleine géante, dans le cadre d’une initiative d’une ONG africaine de conservation marine appelée l’African Marine Mammal Conservation Organization (AMCO), « Ces bouteilles en plastique ne doivent pas polluer l’environnement, mais doivent être valorisées, notamment en les utilisant pour en faire des œuvres d’art », explique Eddy Nananga, coordinateur de l’organisation à l’origine de l’initiative.

Sur la plage, un soudeur récupère du fer pour former un squelette de baleine de 12 mètres de long. De nombreux bénévoles se joignent à lui, recouvrant progressivement cette statue de bouteilles en plastique. Selon Nananga, le travail a nécessité 2 000 bouteilles que les volontaires ont mis plus de cinq heures à ramasser.

« C’est une œuvre d’art pour faire comprendre aux gens, aux pêcheurs et aux communautés qu’il y a des baleines au Cameroun, à Kribi, et qu’il faut tout faire pour les protéger car elles jouent un rôle important dans les océans », explique Nananga, le Cameroun, pays d’Afrique centrale d’environ 27 millions d’habitants, produit environ 6 millions de tonnes de déchets chaque année, dont 600 000 tonnes de plastique. Seuls 20 % de ces déchets sont recyclés, dont une partie finit en mer, Raoul Tokam se met au travail. Cet enseignant-chercheur de l’université de Bamenda dans le nord-ouest du Cameroun anglophone tient une bouteille en plastique avant de la jeter dans un sac.

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