Pour aider les agriculteurs et les négociants en céréales à réduire la prévalence des aflatoxines dans les cultures et les céréales au Rwanda, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), la Société financière internationale (IFC), la start-up agricole basée à Kigali AflaSight et la société de recherche Vanguard Economics a lancé deux projets pilotes innovants visant à améliorer la qualité du maïs dans le pays.
L’aflatoxine, produite par le champignon Aspergillus, se développe dans une variété de cultures et de céréales. Souvent consommée sans le savoir dans les farines de maïs ou les produits d’origine animale nourris au maïs comme le lait, l’aflatoxine est associée à la suppression du système immunitaire, à la malnutrition infantile et est mortelle à fortes doses. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus de 500 millions de personnes en Afrique subsaharienne sont exposées aux graves effets à long terme de l’aflatoxine sur la santé, au Rwanda, les agro-industriels ont du mal à s’approvisionner en maïs de haute qualité cultivé localement qui n’est pas contaminé et dépendent principalement des importations. Le maïs contaminé, quant à lui, est répandu sur le marché informel. Les deux projets pilotes lancés par le PAM, la SFI et leurs partenaires contribueront à lutter contre ce problème.
Pour le premier pilote, IFC introduit deux installations mobiles d’essais de céréales qui se déplaceront entre 10 grands centres commerciaux de céréales à travers le Rwanda. Mis en œuvre par Vanguard Economics, ces « AflaKiosks » fourniront des services gratuits d’analyse des céréales qui permettront aux commerçants et aux agriculteurs de déterminer la qualité de leurs céréales avant de les vendre, offrant ainsi aux agriculteurs un accès à plus de marchés et de meilleurs prix pour leur maïs non contaminé. Le projet pilote d’Aflakiosk est soutenu par le guichet du secteur privé du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP).