Un convoi militaire français en direction de Gao au Mali, qui s’était précédemment arrêté pendant des jours en raison de manifestations au Burkina Faso, a fait l’objet d’une nouvelle attaque de manifestants dans la ville de Tira, dans l’ouest du Niger, où des affrontements ont fait trois morts, selon un responsable local, dans ce contexte, Hama Mamoudou, maire de Tira, qui se trouvait à Niamey au moment des manifestations contre le convoi français, a déclaré que les affrontements ont fait « trois morts et 18 blessés », dont quatre évacués vers Niamey ».
À son tour, le chef d’état-major de l’armée française a déclaré qu’il n’était pas possible de confirmer le bilan à l’heure actuelle, selon son porte-parole, le colonel Pascal Iani, qui a souligné qu' »aucun militaire français n’a été blessé », mais que « des chauffeurs civils de le convoi a été blessé par des pierres et deux camions civils ont été endommagés », Iani a également précisé que « le convoi s’est arrêté la nuit dernière à Tira, cependant, après une période d’accalmie, « la tension est montée vers 10h30 entre des milliers de manifestants. La gendarmerie nigérienne et les militaires français ont tiré des coups de semonce », selon le porte-parole. La colonne put enfin quitter Tira à midi et reprendre sa progression vers Niamey. Le colonel Iani a rassuré en disant : « Nous prenons toutes les précautions pour sécuriser le convoi et éviter les tensions », et a fermement démenti les « fausses informations » circulant sur les plateformes de communication selon lesquelles l’armée française aurait tué des dizaines de civils nigériens à Tira.
Les critiques se multiplient contre la présence militaire française au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Arrivés sur le territoire de ce dernier il y a une semaine, des manifestants de Bobo Dioulasso (sud-ouest) ont stoppé le convoi d’abord à Ouagadougou puis à Kaya, à environ 100 km au nord-est de la capitale. Quatre manifestants ont été abattus, dans des circonstances encore floues.