L’ONU a mis en garde vendredi contre « l’augmentation des déplacements à grande échelle » dans le nord de l’Éthiopie, alors qu’elle s’attendait à faire face à un déficit de financement pour son plan humanitaire dans ce pays africain, d’une valeur de 1,2 milliard de dollars, c’est arrivé lors d’une conférence de presse tenue par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, au siège permanent de l’Organisation internationale à New York.
« Nos collègues humanitaires nous ont dit que le conflit dans les régions du nord de l’Éthiopie continue de provoquer des déplacements à grande échelle et la perte de moyens de subsistance, avec un accès limité aux marchés, à la nourriture et aux services de base », a déclaré Dujarric, « Les derniers nombres de personnes touchées sont de 3,7 millions de personnes à Amhara, plus de 500 000 à Afar et 5,2 millions au Tigré, et on pense qu’au moins 400 000 d’entre elles sont confrontées à des conditions de famine », a-t-il ajouté, il a poursuivi : « Entre le 24 et le 30 novembre, quatre convois de 157 camions chargés de fournitures humanitaires sont arrivés à Mekele (la capitale du Tigré). Il s’agissait des premières livraisons de fournitures humanitaires depuis le 18 octobre.
Cependant, a-t-il ajouté, « Cependant, le carburant n’a pas encore atteint le Tigré via la route Afar depuis le 2 août, avec 8 pétroliers actuellement dans la ville de Simera à Afar attendant d’avancer ».
Dujarric a averti que « les Nations Unies seront confrontées à un déficit de financement d’environ 1,2 milliard de dollars dans le plan de réponse aux besoins humanitaires à travers l’Éthiopie, dont 335 millions de dollars pour la réponse dans le nord du pays », « On s’attend à ce que les besoins des opérations humanitaires augmentent l’année prochaine, en raison des besoins accrus dans le nord de l’Éthiopie et dans d’autres régions du pays », a-t-il déclaré.
Le 4 novembre 2020, de violents affrontements ont éclaté entre l’armée éthiopienne et le Front populaire de libération du Tigré, après l’entrée des forces gouvernementales dans la région en réponse à une attaque contre une base militaire. Récemment, les combats entre les deux parties se sont intensifiés.
