Le président gambien Adama Barrow a promis d’écrire une nouvelle constitution pour le pays, y compris une réduction des mandats présidentiels, Barrow s’exprimait lors d’une conférence de presse mardi, la première après sa victoire aux élections du 4 décembre, puisqu’il a obtenu 53% des voix, confortablement devant son premier challenger, Housseinu Dabo, « Je vous assure (les journalistes), les Gambiens et le monde entier que nous entreprendrons des réformes constitutionnelles, qui incluront une limitation du nombre de mandats présidentiels », a déclaré Barrow.
Barrow n’a pas précisé lors de sa conférence de presse si les amendements constitutionnels lui permettraient de se représenter, après la fin de son deuxième mandat, qui commence le 19 janvier, la constitution actuelle du pays remonte à 1997, sous le règne de l’ancien président Yahya Jami, et n’inclut pas de limitation du nombre de mandats présidentiels, car le président est autorisé à se présenter sans restrictions, concernant la situation économique, Barrow a déclaré qu’il poursuivrait la « chaîne » de développement et de construction d’infrastructures. Il a ajouté : « Comme je l’ai dit plus tôt, je continuerai à construire et à développer des infrastructures, car il n’y a pas de développement sans infrastructures ».
Commentant les élections et le rejet des résultats de certains de ses concurrents, Barrow a déclaré : « Je ne pense pas qu’il y ait un perdant dans cette élection, nous sommes tous gagnants, car l’important, c’est la Gambie », le troisième président de la Gambie entame un deuxième mandat au cours duquel il est confronté à des défis économiques, notamment le coût de la vie élevé et la hausse des prix, et le défi de construire un état des institutions et d’instaurer la démocratie dans un pays qui n’a connu que deux présidents avant Adama. Barrow, le président fondateur Daouda Jawara et Yahya Jammeh, qui s’est retourné contre Jawara en 1994 et a gouverné le pays pendant 22 ans.
