L’insécurité à Bawa, à 500 kilomètres de la capitale de la République centrafricaine, provoque une crise alimentaire majeure dans ce pays, qui est l’un des pays les plus pauvres au monde et connaît une guerre civile, bien que les rebelles aient été chassés de leurs bastions un an après avoir lancé une offensive majeure, Little Savery a un diamètre de bras d’un centimètre et demi, ce qui est trop petit pour un enfant de 12 mois. Un bébé affamé n’arrête pas de pleurer. Le lait de sa mère, également sous-alimentée, ne suffisait plus à le rassasier, les bâtiments du centre de santé de la ville d’environ 47 000 personnes sont surpeuplés. Un enfant de deux ans pleure lorsque sa mère le dépose doucement dans une bassine suspendue à une balance, « Il n’y a pas de nourriture dans notre maison, crie le jeune de 22 ans. Je vois qu’il ne se sent pas bien parce qu’il pleure tout le temps et qu’il ne joue plus ».
La jeune mère est venue chercher des sacs de pâtes nutritives auprès du Programme alimentaire mondial et meurt de faim comme de nombreux citadins, « C’est la maladie la plus courante ici… Elle est liée à la pauvreté et à l’insécurité, le conflit empêche les gens de cultiver et il est difficile d’avoir une activité génératrice de revenus », a déclaré à l’AFP le chef du centre de santé de Modeste, Loyo Mutayu, mais l’ampleur de la crise alimentaire qui affecte cette région du nord-ouest est sans précédent. Le Programme alimentaire mondial estime que 42 pour cent de la population de l’Afrique centrale souffre de la faim, mais dans la province d’Ouham Bendi, dont sa capitale est Bawa, « la situation est encore plus dramatique, avec 61 pour cent de la population connaissant un niveau urgence alimentaire de trois et quatrième niveaux », selon le directeur local de l’agence des Nations Unies. Mahwa Coulibaly, sur le marché du centre de Bawa, il y a peu d’étals, les fruits et légumes ne sont pas disponibles.