Human Rights Watch a remis en cause la capacité du gouvernement camerounais à protéger les joueurs et les supporters lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue du 9 janvier au 6 février 2022, dans un communiqué, l’organisation a indiqué que l’UEFA, les observateurs internationaux et les médias ont exprimé leurs inquiétudes quant à la menace que représente la pandémie de Covid-19 pour le grand rassemblement de joueurs et d’officiels au Cameroun, ils se sont également déclarés préoccupés par l’insécurité qui règne dans les deux régions anglophones du Cameroun, pays où se joueront les matchs.
Le communiqué note que depuis 2017, les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun sont plongées dans des cycles de violence entre les forces gouvernementales et les groupes séparatistes armés cherchant à obtenir l’indépendance du pays, selon le même document, « de nombreux dirigeants et militants séparatistes ont publiquement menacé de perturber la Coupe d’Afrique des nations si les autorités ne retirent pas les forces gouvernementales de ces zones », et l’un des groupes, soulignant son refus d’organiser la Coupe d’Afrique des Les nations voisines, se sont déclarées responsables de l’explosion d’une bombe le 12 décembre. Elle a blessé plusieurs personnes dans un quartier surpeuplé de Buea, la capitale de la région du sud-ouest, et il s’agit de la quatrième explosion dans la ville depuis novembre, l’organisation a indiqué que Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football, avait insisté le 20 décembre pour que le tournoi soit organisé à temps malgré ces inquiétudes.
L’organisation de défense des droits a souligné que « les autorités camerounaises ont la responsabilité de protéger les équipes, les officiels et les supporters participants et de prendre des mesures pour prévenir les attaques avant et pendant la Coupe d’Afrique des nations », les autorités doivent également s’abstenir d’organiser des matchs dans des zones où elles ne peuvent garantir la sécurité des joueurs et des supporters et mettre en place des mesures supplémentaires pour limiter la propagation du virus Corona, notamment en limitant le nombre de supporters assistant aux matchs, en mettant en œuvre la politique de contrôle médical frottis et isoler les propriétaires d’échantillons positifs.