Deux ans après l’assassinat du général Gaîd Salah, et comme le savent ceux qui connaissent le cours des événements, cet assassinat s’est déroulé dans le cadre d’une violente lutte pour le pouvoir, après que les faucons du renseignement et de l’armée ont appris que leur survie dans leurs positions et postes est devenu entre les mains d’un démon après des fuites de secrets d’état par un adjudant-chef qui résidait avec le défunt au quartier général, et sa résidence dans la ville d’Hydra, qui appartient au département de Bir Mourad Raîs.
Le général Ahmed Gaîd Salah avait établi une liste noire contenant les noms des généraux et des brigades de l’armée et des hauts responsables du renseignement intérieur. Il s’apprêtait à les révoquer avec responsabilité et à renvoyer les autres à la retraite après avoir dépassé l’âge de soixante-dix ans, dont le général de division Chengriha et le général Ali Ben Ali, chef de la Garde républicaine. L’objectif de ces décisions, d’une part, d’accorder une légitimité populaire à Abdelmadjid Tebboune, lui servant de soutien au début de son règne sur le pays, et d’autre part, se débarrasser de ses rivaux pour le pouvoir.
La décision d’assassinat a été prise dans la nuit du 21 décembre 2019 lors d’une réunion secrète à l’état-major des renseignements civils dans le quartier Ben Aknoun à l’Oran, au cours de laquelle son directeur, le général Mohamed Kaidi, le général-major Chengriha et le général Ali Ben Ali y ont participé, alors que les détails du plan ont été validés par les services de renseignement, qui ont choisi la méthode d’empoisonnement avec une substance très dangereuse (la toxine botulique), qui s’utilise par injection et n’est disponible que pour les services de renseignement internatinterna.tandis que l’exécution de l’opération a été confiée aux généraux, étant donné que le jeune soldat résidant avec Gaîd Salah appartient à leur institution militaire, où le général de division Saîd Chengriha a réussi à le recruter dans des circonstances mystérieuses, mais ce qui est intéressant, c’est que ses collègues du deuxième région militaire ont déclaré sa disparition après l’annonce officielle de la mort de Gaîd Ahmed Salah.
L’empreinte du général Mohamed Mediène (Toufik), le boucher de la décennie noire, était présente dans cette opération criminelle, malgré sa présence à l’époque à la prison militaire de Blida, mais ses contacts avec Saîd Chengriha n’ont pas été interrompus.
En effet, l’ancien directeur des renseignements, Mohamed Mediène, est considéré comme le plus grand bénéficiaire de la mort de Gaîd Salah, car deux mois après sa mort, Chengriha l’a libéré illégalement à condition qu’il ne quitte pas sa luxueuse villa de la périphérie de la ville de Chéraga, à l’ouest de la capitale, et aujourd’hui, les assassins du général Gaîd Salah se battent pour le pouvoir, puisque le général Mohamed Kaidi a été arrêté et le général Ali Ben Ali a été assigné à résidence, tandis que des dossiers de corruption du général Chengriha ont été divulgué au public.