Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué que la crise en Algérie oblige de plus en plus les jeunes garçons et jeunes filles à abandonner l’éducation et à s’engager dans des emplois informels et irréguliers et à accepter de bas salaires afin de survivre et d’aider leurs familles à faire face aux défis croissants…
Le rapport de l’UNICEF indique que près de 4 jeunes, garçons et filles, sur 10 en Algérie ont réduit leurs dépenses d’éducation afin d’acheter les produits de première nécessité comme la nourriture, les médicaments et d’autres produits de base, et 3 sur 10 ont complètement abandonné les études scolaires.
En effet, l’évaluation rapide axée sur les jeunes de l’UNICEF indique que 31% des jeunes garçons et filles sont en dehors du cercle du travail, de l’éducation ou de la formation, et que le taux de scolarisation dans les établissements d’enseignement est passé de 60% en 2020-2021 à 43% au cours de l’année scolaire en cours, ce qui entraînera de graves effets sur l’avenir scolaire des jeunes et sur les perspectives d’emploi qu’ils peuvent avoir à long terme, et donc si les tendances actuelles ne changent pas rapidement et que des mesures appropriées ne sont pas prises, les choses vont encore s’aggraver et cela aura de graves répercussions sur la croissance future et la cohésion sociale en Algérie, où, à la lumière des crises qui poussent de nombreux à quitter leurs études, ils se retrouvent souvent non prêts à concourir pour les quelques emplois disponibles et peuvent souvent finir jusqu’à accepter des bas salaires dans le secteur informel, où le revenu mensuel moyen des jeunes travailleurs et travailleuses est de 10 179 dinars algériens, ce qui équivaut à environ 65 euros.