La télévision d’Etat malienne a annoncé lundi que le conseil militaire au pouvoir avait décidé d’expulser l’ambassadeur de France, dans une nouvelle étape d’escalade entre Bamako et Paris, la télévision officielle a lu un communiqué qui disait : « Le gouvernement de la République du Mali a informé l’opinion publique locale et internationale que (…) Son Excellence l’ambassadeur de France à Bamako, Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et Coopération internationale (et) qu’il a été notifié de la décision du gouvernement de l’inviter à quitter le territoire national pendant 72 heures.
Les autorités financières ont justifié cette décision par des déclarations « hostiles » faites récemment par des responsables français, ce rappel représente une nouvelle escalade de tension entre le Mali et la France, l’ancienne puissance coloniale, qui est intervenue militairement au Mali et au Sahel depuis 2013. Les relations n’ont cessé de se détériorer depuis la prise de pouvoir des militaires en août 2020, la ministre française des Armées, Florence Parly, avait déclaré à la radio (France Inter) que son pays ne pouvait à aucun prix rester au Mali. De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré que la France continuerait à combattre les militants dans la région du Sahel.
Le Drian a souligné que la situation au Mali était devenue « insupportable » après le coup d’État de mai 2021, ajoutant que la confrontation au Mali avec un conseil militaire « hors de contrôle » ne pouvait pas continuer, ajoutant que Paris discutait avec des partenaires de la manière de modifier son opérations pour continuer à affronter Les militants sont là, il y a quelques mois, Paris a commencé à réorganiser ses forces militaires au Mali, en quittant ses trois bases dans le nord du pays, et en réduisant ses effectifs, qui comptaient cinq mille soldats au Sahel l’été dernier, avec l’objectif affiché de retenir entre 2 500 et 3 000 personnes d’ici 2023, en revanche, des renforts européens sont arrivés au sein de la Force spéciale Takoba, constituée à l’initiative de Paris pour partager les charges de la lutte contre les militants au Mali et recentrer les efforts sur l’accompagnement des soldats maliens dans les combats.