Société

Le pangolin est chassé au Libéria…Et ses écailles sont vendues en Asie

Emmanuel attend la tombée de la nuit pendant les mois non pluvieux (mai à octobre) pour aller chasser le pangolin dans le nord du Libéria, portant un fusil à un canon et une machette, choisissant ce moment parce que l’animal sort la nuit pour chasser les fourmis. Parmi le bois mort, Emmanuel (58 ans) explique que chasser cet animal au corps couvert d’écailles est plus facile dans l’obscurité car la lumière de la lampe frontale que le chasseur installe sur son front se reflète dans les yeux de sa proie.

L’homme cultive des bananes et des poivrons paradisiaques dans un village situé dans la région de Gbarpolo, à cinq heures de la capitale Monrovia, mais il gagne de l’argent en chassant des singes et en mangeant des fourmiliers écailleux notamment, et dit qu’il parvient à envoyer ses dix enfants à l’école grâce à à ses revenus de pêche, le fourmilier écailleux en voie de disparition dans le monde entier est le seul animal des mammifères qui possède des écailles complètes, et est apprécié au Libéria pour sa viande sucrée et ses écailles recherchées en Asie, où il est utilisé en médecine traditionnelle, le Libéria est l’un des quatre pays africains qui sont devenus une source majeure d’écailles depuis que l’Asie a perdu la position de leader dans ce domaine après que le nombre de ces animaux a diminué, étant donné qu’il est l’un des animaux les plus braconnés au monde.

Bien que le pangolin soit une espèce protégée au Libéria depuis 2016, Emmanuel et bien d’autres n’hésitent pas à le chasser dans leurs villages reculés de la jungle tropicale du nord du pays, où l’AFP a enquêté, la surpêche dans cette région est autant un moyen de subsistance qu’un mode de vie, « On tue l’animal, on le mange, puis on vend ses écailles », explique Emmanuel à l’AFP, en 2016, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a interdit le commerce international des pangolins, dont certains figurent sur la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

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