Une source bien informée a indiqué qu’une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur de crise financière, devrait arriver aujourd’hui, à Bamako, pour la deuxième fois depuis cette réunion régionale. Le bloc a annoncé l’imposition de sanctions contre le Mali, lors du sommet extraordinaire tenu par ses dirigeants le 09 janvier dernier dans la capitale ghanéenne, Accra.
La mission de la CEDEAO cherchera à parvenir à une date et un calendrier consensuels pour les élections générales, afin de mettre fin au processus de transition politique en cours dans le pays depuis le coup d’État militaire perpétré le 18 août 2020 contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, décédé plus tard, il est à noter que le Mali, toujours soumis aux sanctions de la CEDEAO, a entamé des négociations avec ses partenaires, notamment avec ce bloc régional et l’Union africaine, en vue de trouver un règlement définitif de la crise dans le pays.
Les sanctions sont intervenues après que les autorités de transition ont proposé un calendrier de cinq ans pour les perspectives d’organisation des élections, à la lumière des recommandations des sessions nationales pour le rétablissement de l’État, tenues du 27 au 30 décembre 2021 dans la capitale malienne, fixant un calendrier allant de six mois à cinq ans, mais les autorités maliennes, qui avaient estimé que l’insécurité dans le pays rendait impossible l’organisation d’élections à la date du 27 février dernier initialement fixée, ont de nouveau proposé un calendrier de quatre ans à la CEDEAO, qui l’a rejeté.
