Economie

La situation économique en Tunisie pousse la Fitch a abaissé sa note souveraine

L’agence internationale de notation de crédit, Fitch, a abaissé la note souveraine de la Tunisie de « B- » à « CCC », l’agence a déclaré, dans un communiqué, que cette note reflète l’augmentation des risques financiers et de liquidité externe, dans le contexte de nouveaux retards dans l’accord sur un nouveau programme avec le Fonds monétaire international, la Tunisie cherche un plan de sauvetage de 4 milliards de dollars du Fonds monétaire international, tandis que le fonds exige que la Tunisie parvienne à un consensus et à la stabilité politique pour négocier la question.

L’agence a ajouté que l’accord avec le Fonds monétaire international nécessite de réduire l’opposition sociale et les frictions continues avec les syndicats, en plus de la capacité du gouvernement à adopter de fortes mesures d’assainissement budgétaire, et s’attend à ce que le déficit budgétaire de la Tunisie se maintienne à des niveaux élevés de l’ordre de 8,5 % du PIB en 2022, contre 7,8 % l’an dernier, 2021, l’agence s’attendait également à ce que la taille de la dette publique atteigne 84,0% du PIB en 2022 et 84,7% en 2023, elle a expliqué que compte tenu de l’incapacité de la Tunisie à accéder aux marchés financiers mondiaux, elle continuera à compenser le financement extérieur en empruntant massivement sur le marché intérieur.

Elle a souligné que la dépendance croissante de la Tunisie à l’égard de la finance intérieure et des prix mondiaux des matières premières a entraîné une hausse de l’inflation, s’attendant à ce que le taux d’inflation moyen atteigne environ 8% en 2022, le taux d’inflation en Tunisie a augmenté en janvier dernier à 6,7%, contre 6,6% en décembre précédent, la Tunisie connaît une grave crise économique, exacerbée par les répercussions de l’épidémie du virus Corona, et le coût élevé de l’importation d’énergie et de matériaux de base en raison de la crise russo-ukrainienne.

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Le pays traverse également une crise politique, dans le contexte où le président Kais Saied a pris, le 25 juillet, des mesures exceptionnelles, notamment le gel des compétences du Parlement, la promulgation de lois par décrets présidentiels, la destitution du gouvernement et la nomination de nouveaux.

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