Une grande bousculade a été observée dans la Corne de l’Afrique dans la période récente.Depuis la fin de la guerre froide, la désintégration de l’Union soviétique et la chute des gouvernements qui ont adopté l’approche socialiste, la région a connu des troubles, mais sans intervention à l’exception d’une fraction, qu’est-ce qui fait que les armées du monde y campent maintenant ? Est-ce anti-piratage comme ils le prétendent ? Ou l’imbrication et le chevauchement de la sécurité de la région proche et lointaine ? Ou une volonté de réserver des positions avancées aux intérêts stratégiques de pays concurrents ? Ou un retour à l’ancienne compétition par des moyens et de nouveaux agendas ? Pourquoi tant d’envoyés spéciaux dans cette région ? Quel est l’objectif de la Chine, qui entend organiser une conférence pour la paix et le développement dans la région ?
Plusieurs parties se disputent la Corne de l’Afrique, mais nous parlons ici des grandes puissances qui ont le plus influencé la stabilité de la région : les États-Unis, la Russie et la Chine, ce que beaucoup ne réalisent pas, c’est que les trois pays se sont impliqués dans la Corne de l’Afrique à une époque rapprochée entre 1955 et 1962, et ont fourni un soutien militaire aux pays de la région, de sorte que les révolutionnaires en Érythrée et à Djibouti, et avant l’indépendance des deux pays, étaient parties à des relations militaires et politiques avec Washington, Moscou et Pékin, bien que la Chine et la Russie soient intervenues avec prudence dans cette région, elles ont joué un rôle de premier plan dans l’alimentation de la situation révolutionnaire, tandis que les États-Unis étaient stationnés en Éthiopie jusqu’à la période du régime communiste.
Quant aux États-Unis et à leurs alliés, leur influence est restée solide et agissait surtout par procuration, mais ils sont revenus avec une attaque sans précédent après les événements du 11 septembre 2001. La base américaine s’est établie à Djibouti, suivie par pas moins de 6 bases pour ses alliés, et une représentation d’environ 5 autres armées sans bases.
