La société Binter Canarias dessert la plupart des pays africains qui l’entourent. Elle forme ainsi un lien de plus en plus solide entre l’archipel et le continent, créée en 1988 par la compagnie aérienne espagnole Iberia pour assurer des liaisons inter-îles, Binter Canarias n’a cessé de se développer depuis. En plus d’assurer des liaisons intérieures vers les îles Canaries et de les relier aux aéroports secondaires de la péninsule ibérique (Murcie, Saragosse, Vigo), l’opérateur canarien a commencé à étendre ses activités vers l’Afrique en 2005. Cette année-là, Binter Canarias a offert ses premiers vols sans escale vers les villes marocaines de Marrakech et Laâyoune.
En 2018, la compagnie a transporté un nombre record de 3,6 millions de passagers. Ces chiffres ont évidemment chuté au plus fort de la pandémie de Covid-19, puis ont augmenté une fois que les routes ont progressivement rouvert tout au long de l’année 2021. En juillet dernier, Binter Canarias a rouvert pour la première fois ses routes vers Dakar et la Mauritanie. Elle a ensuite pu proposer ses services aux différents aéroports marocains entre décembre et février, l’opérateur dispose d’une flotte moderne composée de 29 avions – 24 ATR et 5 Embraer. La longueur du voyage détermine quel avion il utilisera. Nouakchott et les destinations plus au sud sont desservies par les Embaer 195-E2, qui ont la plus longue portée, tandis que les liaisons avec les aéroports du nord de la Mauritanie sont assurées par des ATR 72-600, qui peuvent décoller et atterrir sur des pistes courtes.
Les dirigeants de la compagnie entendent désormais profiter des spécificités de cette flotte, particulièrement bien adaptée au marché de l’aviation régionale, pour améliorer les liaisons entre les aéroports qu’elle dessert aussi bien dans les pays du Nord que dans les pays du Sud, en assurant – si nécessaire – un vol de nuit séjour aux îles Canaries, « Cela donnera encore plus de visibilité aux îles Canaries en tant que destination », ont déclaré les dirigeants de l’entreprise. Notamment pour la clientèle africaine qui, même si elle était en constante augmentation avant le Covid-19, ne représente qu’un peu plus de cent mille passagers chaque année.
