La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a exprimé sa vive préoccupation face aux allégations de violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire lors d’une opération antiterroriste menée par les forces armées maliennes du 27 au 31 mars dans le village central de Mora.
À cet égard, la Mission s’est référée à la décision des autorités maliennes d’ouvrir une enquête pour établir les faits, la mission de l’ONU a ouvert une enquête officielle le 29 mars, conformément à son mandat en matière de droits humains et à l’appui des efforts d’établissement des faits, et l’a signalé aux autorités maliennes. La mission communique également avec les autorités maliennes afin de pouvoir rejoindre par voie aérienne Mora, qui se trouve dans une zone où la MINUSMA n’opérait pas auparavant et qui est extrêmement difficile d’accès, cette semaine, un expert des droits de l’homme des Nations Unies a appelé à une enquête approfondie et indépendante sur les allégations de crimes de masse commis dans la région de Mopti, au centre du Mali, à la fin du mois dernier, appelant toutes les parties à assurer la « protection absolue » des civils et à mettre fin à la cercle vicieux actuel de la violence.
L’expert indépendant de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Mali, Ilion Taine, s’est dit préoccupé par des informations non confirmées selon lesquelles des membres des forces armées maliennes, accompagnés de militaires privés russes, auraient exécuté des dizaines de civils, au cours d’une opération militaire, du 27 au 31 mars, dans la région de Mora, dans un communiqué de presse, l’expert de l’ONU a déclaré qu’en plus des exécutions sommaires et autres meurtres, des viols, des arrestations arbitraires, des pillages et des vols avaient été signalés.