La Russie et la Chine se sont opposées à une demande faite par la France au Conseil de sécurité de l’ONU, de mener des « enquêtes indépendantes » pour révéler les circonstances de ce qui s’est passé dans la région de « Mura » au Mali, selon l’Agence de presse française, citant une source diplomatique, Moscou et Pékin ont estimé que ce texte soumis par Paris n’était pas nécessaire, et qu’il était « prématuré », tandis que les autorités financières ont ouvert une enquête.
Le projet de déclaration au Conseil de sécurité a exprimé « sa grave préoccupation face aux allégations de violations et d’atteintes aux droits humains au Mali, en particulier celles commises contre des civils à Mora, dans la région de Mopti, entre le 27 et le 31 mars 2022 », le projet de déclaration appelle « toutes les parties au Mali à mettre un terme immédiat à ces violations et abus et à se conformer à leurs obligations en vertu du droit international », le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait mis en doute le récit des autorités maliennes sur les événements de Mora et appelé à une « enquête de l’ONU », de son côté, la Russie a félicité vendredi le Mali pour sa « grande victoire » sur la « menace terroriste », et a qualifié les allégations d’un massacre de civils à « Mura » d’informations « trompeuses », comme celles liées à l’implication des Groupe russe Wagner dans l’opération.
Les autorités maliennes confirment avoir tué 203 militants et arrêté 51 autres dans la ville du centre du pays, où l’ONU a demandé l’accès depuis plus d’une semaine pour mener une enquête dans le cadre de son mandat fixé par le Conseil de sécurité, d’autre part, l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch rapporte l’exécution de 300 civils à Mora par des soldats maliens et des combattants étrangers soupçonnés d’être russes.