Le tribunal soudanais a reporté au 3 novembre le procès du président soudanais déchu Omar El-Bachir et de 27 autres personnes accusées du coup d’État de 1989 pour s’emparer du pouvoir.
A l’issue de la séance retransmise à la télévision d’Etat, le chef du tribunal, Essam Mohamed Ibrahim, a déclaré: « La prochaine séance continue d’entendre les représentants de la défense pour répondre au discours d’accusation … L’affaire est reportée à l’audience du 3 novembre ».
La session du mardi s’est tenue dans une nouvelle salle d’audience plus grande pour éviter la contamination par le Coronavirus.
Au cours de la séance, le tribunal a entendu la réponse d’un groupe d’avocats à la déclaration d’accusation lue par le procureur général soudanais, Taj Al-Sir Al-Haber, lors de la dernière séance, ce qui a incité les représentants de la défense à se retirer sous prétexte qu’il faisait partie des auteurs des communications dans l’affaire avant de prendre ses fonctions.
Taj Al-Sir Al-Haber avait déclaré lors de son récit des textes d’accusation: « Nous présentons les accusés militaires en vertu des articles (96, 78, 54) et des articles (96 et 78) aux civils du Code pénal soudanais de 1983, qui était en vigueur au moment du crime. »
L’article 96 vise à porter atteinte à l’ordre constitutionnel et l’article 78 traite de la participation de plus d’une personne à la commission d’un crime.
L’article 54 de la loi sur les forces armées soudanaises traite du recours à la force militaire.
Il s’agit de la septième session du procès des 28 accusés d’avoir organisé le coup d’État qui a porté El-Bachir au pouvoir en 1989.
C’est le premier procès à avoir lieu sur des accusations liées à un coup d’État dans le monde arabe, et la session a été suivie par les accusés, dirigés par El-Bachir, en tenue de prison blanche, et s’ils sont reconnus coupables, ils s’exposeront à des peines pouvant équivaloir à l’exécution.
