Le chef de la Mission des Nations Unies pour le maintien de la paix au Soudan du Sud, Nicholas Haysom, a exhorté toutes les parties, y compris les non-signataires de l’accord de paix, à rejoindre un système collectif pour une paix durable dans un pays confronté à une violence croissante au niveau local et à une crise humanitaire profonde exacerbée par le changement climatique et la pandémie COVID-19.
S’adressant aux journalistes dans la capitale, Juba, Haysom a fermement condamné les attaques contre des civils dans la région de Leer de l’État de l’Unité. Il a déclaré que la semaine dernière, des milliers de personnes avaient dû fuir leur domicile après l’escalade des combats, en plus des informations inquiétantes faisant état de violences sexuelles, de pillages et de destructions de biens. « Les civils, y compris les femmes et les enfants, continuent de subir le poids de cette violence insensée. Je condamne fermement ces attaques violentes contre des civils, mais en particulier les attaques contre les travailleurs humanitaires et le pillage de fournitures et de biens vitaux sont inacceptables, les Casques bleus de l’ONU surveillent actuellement la situation à Leer, patrouillant et fournissant une assistance médicale d’urgence, comme dans d’autres zones de conflit à travers le pays.
Sur le front politique, Haysom a félicité les parties pour avoir surmonté une impasse en parvenant à un accord sur les arrangements de sécurité autour de la structure unifiée de commandement et de contrôle des forces unifiées nécessaires, un élément clé de l’accord de paix revitalisé. « Il est important de réaliser que toutes les parties ont collaboré pour rendre cela possible », a-t-il déclaré, le chef de la mission a exprimé l’espoir que ces progrès dans la réalisation des objectifs de paix seraient une étape importante vers la protection des civils et la fourniture d’une aide humanitaire à ceux qui en ont le plus besoin, Haysom a également souligné que la mission de l’ONU est prête à soutenir le Soudan du Sud lors des élections et à construire ses institutions politiques, ajoutant que « la tenue et le calendrier des élections resteront une décision souveraine pour le peuple et les dirigeants du Soudan du Sud ».
