L’ONU s’est dite préoccupée par la détérioration de la situation humanitaire sur le terrain alors que la violence se poursuit en Ituri, en République démocratique du Congo, s’adressant aux journalistes à New York, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que les attaques dans les régions de Djogo et d’Irumu la semaine dernière avaient tué au moins 35 civils, une agence des Nations Unies et huit ONG internationales ont été contraintes de suspendre temporairement les déplacements routiers dans les provinces d’Irumu et de Mambasa en raison de l’insécurité, ce qui a retardé l’assistance à des milliers de personnes.
Dujarric a déclaré que la situation humanitaire en Ituri s’est détériorée depuis octobre dernier, lorsque les attaques contre les civils, y compris contre les sites de personnes déplacées, se sont intensifiés. Il a ajouté : « Cela a entraîné d’importants mouvements de population, et aujourd’hui, il y a plus de 1,9 million de personnes déplacées dans le gouvernorat », l’insécurité persistante a également affecté la production alimentaire en Ituri, entraînant des pénuries alimentaires pour des milliers de familles, l’insécurité alimentaire touche près de trois millions de personnes, en particulier à Djogo, où une personne sur cinq est confrontée à des niveaux d’urgence de la faim, au cours des deux dernières années, quelque 211 écoles ont été détruites ou endommagées, laissant 55 000 enfants non scolarisés à travers l’Ituri.
« Nous et nos partenaires avons pu continuer à travailler et à fournir une assistance aux civils, malgré la situation instable. Huit projets dans les domaines de l’abri, de la santé, de la sécurité alimentaire, de la nutrition et de la protection sont actuellement mis en œuvre dans les régions de Komanda et Mambasa, », a déclaré le porte-parole de l’ONU.
