Economie

Fortunes mitigées pour l’innovation télécoms au Cameroun

Le ministère des Télécommunications du Cameroun a élaboré une stratégie de transformation numérique pour promouvoir la participation à l’économie numérique grâce à une infrastructure plus complète et à un accès à moindre coût aux services téléphoniques et à Internet, alors que le secteur des télécommunications mobiles a explosé, le déploiement de l’infrastructure de lignes fixes reste lent, le manque de financement pour la nouvelle infrastructure de fibre étant le plus grand défi. Le ministère espère contrer cela en élargissant la dorsale nationale en fibre de 20 000 km à 25 000 km, mais le calendrier des travaux n’a pas encore été révélé, de sorte que l’objectif semble plus une aspiration qu’un plan concret.

Les chiffres de la Société financière internationale (IFC) indiquent que les investissements dans le secteur des télécommunications au Cameroun ont chuté de 78 % entre 2016 et 2019, dernière année pour laquelle ils disposaient de chiffres. Compte tenu de la dépendance économique croissante à l’égard des technologies de l’information et des communications, y compris la nécessité de déployer des réseaux de fibre optique, cela représente un important manque à gagner dans le développement des infrastructures, près de 95 % de tous les investissements sont réalisés par des opérateurs de téléphonie mobile, tels que MTN et Orange, de sorte que la baisse des investissements pourrait être le résultat de niveaux élevés de dépenses dans les infrastructures 3G et 4G en 2014-16. L’expansion du réseau de fibre optique a généralement été laissée à l’entreprise nationale de télécommunications Camtel, qui n’a pas les ressources nécessaires pour financer un développement rapide. Il serait donc utile que le gouvernement ou les régulateurs trouvent des moyens d’attirer des investissements d’autres sources.

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En théorie, le Cameroun est bien connecté à l’infrastructure mondiale des télécommunications grâce à cinq câbles sous-marins à fibre optique qui relient le pays à d’autres continents, mais une grande partie de la capacité existante est inutilisée. Selon la Société financière internationale (IFC), seuls 30 % de la capacité du câble WACS et 15 % du câble SAT3 sont actuellement utilisés.

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