Le 28 novembre 2017, quelques mois après une large victoire lors de sa première élection présidentielle, Emmanuel Macron fait une apparition à l’Université de Ouagadougou au Burkina Faso, dans un discours de deux heures et demie, devant 800 étudiants universitaires, le président français nouvellement élu a jeté les bases d’une nouvelle relation avec l’Afrique, le choix de Macron d’accorder une attention prioritaire à la jeunesse africaine a montré son ambition d’une approche disruptive et innovante de la politique France-Afrique.
À partir de cette date, le « nouveau partenariat de la France avec l’Afrique », a déclaré Macron, serait basé sur la rupture des anciens liens coloniaux qui unissent la France et ses 14 anciennes colonies africaines, « Il n’y a plus de politique française pour l’Afrique », a-t-il déclaré. « Il y a une politique qu’on peut mener, il y a des amis, il y a des gens avec qui on est d’accord et d’autres non. Mais surtout, il y a un continent qu’il faut regarder en face, la relation de Macron avec l’Afrique ne ressemble à celle d’aucun autre président de la Ve République française, pendant ses études à la prestigieuse École nationale d’administration (ENA), Emmanuel Macron s’est rendu à Abuja, au Nigéria, pour un stage de six mois à l’ambassade de France, « Né après les indépendances et ami de membres éminents de la diaspora africaine, Macron est apparu comme un président légitime pour un renouveau des relations de la France avec l’Afrique », explique Sina Schlimmer, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Parallèlement à ses activités diplomatiques, le futur président français a embrassé la riche culture du pays et a été aperçu en train de danser sur la musique de l’artiste emblématique du Nigeria, Fela Kuti.
Avant même le discours d’Ouagadougou, Macron avait créé le Conseil présidentiel pour l’Afrique, composé de représentants africains et français de domaines tels que l’entrepreneuriat, la santé, le développement durable, le sport et la culture, pour le conseiller sur les problèmes généraux auxquels le continent est confronté.
