Des centaines de personnes ont manifesté dans le sud du Burkina Faso aujourd’hui contre ce qu’elles ont décrit comme l’abandon d’elles par le gouvernement face aux attaques meurtrières des groupes extrémistes.
Cette manifestation est la première du genre depuis que le lieutenant-colonel Paul Henry Sandaugo Damiba a pris le pouvoir lors d’un coup d’État militaire en janvier dernier.
Les médias locaux ont rapporté que les hommes et les femmes ont crié devant un bâtiment de l’administration publique de la ville de Bama : « Non à l’abandon de la province de Combinga », dans une allocution devant le haut-commissaire à la région, les manifestants ont critiqué une « avancée rapide du terrorisme » qui menace d’engloutir la région proche des frontières avec le Togo et le Bénin, dans leur lettre, signée par des personnalités religieuses, des leaders de la société civile et des chefs traditionnels, ils dénoncent « une grande négligence et un abandon de l’État », accusant les agents publics de fuir vers un comté voisin.
La violence extrémiste liée à al-Qaïda et à l’Etat islamique s’est intensifiée au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest, en particulier depuis l’éviction du président élu du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, en janvier dernier, qui a entraîné la mort de milliers de personnes et le déplacement interne de près de deux millions de personnes.