Kanayo Awani, vice-président exécutif, Intra-African Trade Initiative, Afreximbank, a déclaré que la banque avait lancé une initiative visant à promouvoir les contrats d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction en Afrique, lors de son discours lors des 29eme Assemblées annuelles de la Banque africaine d’import-export, elle a ajouté que l’initiative contribuera à ouvrir le marché et à promouvoir une large participation africaine aux projets d’infrastructure africains, afin de garantir que les entrepreneurs EPC africains aient accès aux opportunités disponibles.
Elle a déclaré que l’Afrique a besoin de nombreux projets d’infrastructure, qui nécessitent un financement pouvant atteindre 60 milliards de dollars, d’un autre côté, constate Awani, la pandémie de COVID-19 et la crise ukrainienne ont maintenant révélé l’impact économique dévastateur de la dépendance continue de l’Afrique vis-à-vis des marchés étrangers, même pour les produits agricoles de base, elle a ajouté que l’Afrique importait environ 40 milliards de dollars de nourriture par an et que la hausse des prix du blé et du tournesol à la suite de la crise ukrainienne menaçait la sécurité alimentaire dans la région, la Russie et l’Ukraine étant les principaux exportateurs de blé et de tournesol vers l’Afrique, elle a souligné que la consommation de blé en Afrique devrait atteindre 77 millions de tonnes d’ici 2025, 64% de cette consommation devant être importée de l’extérieur du continent.
Elle a déclaré que l’Afrique possède 60 % des terres arables du monde, la croissance démographique la plus rapide et un marché intégré au sein de la zone de libre-échange continentale africaine, l’Afrique a la possibilité de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité alimentaire en augmentant le commerce intra-africain et réduire la dépendance vis-à-vis des importations en provenance de l’extérieur du continent.
Elle a noté que l’AfCFTA vise à rassembler 55 pays africains et à créer un marché intégré de 1,3 milliard de personnes, avec un PIB combiné de plus de 3 000 milliards de dollars, avec un énorme potentiel de développement tiré par le commerce en Afrique.