Le continent africain est l’un des endroits au monde les plus touchés par les répercussions du changement climatique, car il a été témoin, pendant des décennies, de catastrophes naturelles et de graves sécheresses. Et les régions du centre du continent – là où s’étend le Sahara – ont souffert d’un manque de pluie et d’une désertification continue jusqu’à aujourd’hui, provoquant de véritables famines et drames humains, et des pertes estimées à 8 milliards de dollars par an.
De nombreuses initiatives et mesures ont été prises par les pays du continent pour atténuer la sécheresse et la désertification liées au réchauffement climatique, qui s’est aggravé au cours des dix dernières années. La plus audacieuse de toutes est peut-être l’initiative « Grande muraille verte », un projet ambitieux lancé par l’Union africaine en 2007, qui vise à ériger un mur d’arbres d’une longueur de 8 000 kilomètres, s’étendant sur toute la largeur de l’Afrique, le nom du projet a été tiré de la « Grande Muraille de Chine », qui s’étend sur 21 000 kilomètres dans le nord de la Chine et est considérée comme l’une des sept merveilles du monde. C’est une citation dont la Chine a également été pionnière dans son projet de ceinture verte, qui lui a permis, pendant quatre décennies de boisement, d’augmenter la superficie totale des forêts, pour représenter près d’un quart de la superficie totale de la Chine.
Comment est née l’idée de la « Grande Muraille Verte » en Afrique ? Quelles sont les chances de succès de ce projet et ses coûts financiers et environnementaux ? Quelles sont les solutions innovantes pour sauver le rêve d’un continent de construire un mur d’arbres qui limite la désertification ?
Les peuples du continent africain ont toujours rêvé de reboiser le désert du Sahara. La superficie de ce vaste désert, qui dépasse la taille des États-Unis d’Amérique, fait de la possibilité d’en faire une terre verte une sorte de folie au moment présent.