L’armée malienne a annoncé que ses éléments avaient réussi à éliminer plus de 60 « militants » dans différentes zones du centre du pays, soupçonnés d’avoir commis un massacre qui a tué environ 130 civils dans la nuit du 18 au 19 juin, l’armée a indiqué, dans un communiqué hier, que « 50 militants ont été neutralisés » dans la région de Dialassogo, et indiqué que « deux terroristes ont été éliminés » dans la région de Mondoro (centre), outre « l’arrestation de 8 terroristes présumés » dans le sud du pays lors d’une opération.
Le gouvernement malien a blâmé les militants de Masina Katiba pour le massacre de 132 civils à Dialassogo et dans deux autres villages voisins, et a annoncé qu’il avait mené des frappes aériennes contre le groupe, cependant, ce groupe armé fidèle à al-Qaïda a nié avoir tué 132 civils dans trois villages du Mali au cours du week-end, le massacre qui a eu lieu à Dialassogou et dans ses environs est l’une des pires tueries de civils au Mali ces dernières années.Le Mali est plongé dans une crise sécuritaire, politique et humanitaire aiguë depuis l’émergence de rébellions séparatistes et armées en 2012 dans le nord, les militants se sont propagés au centre et au Burkina Faso et au Niger voisins. A cela s’ajoutent les violences intercommunautaires et les violences criminelles.
Outre la propagation des groupes armés, des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique sont actifs au Mali. Le conflit dans le pays a fait des milliers de morts parmi les civils et les combattants, jusqu’à ce qu’il devienne l’un des points chauds de la crise qui traverse la région du Sahel.
