La Commission éthiopienne des droits de l’homme a déclaré vendredi qu’au moins 749 civils avaient été tués dans les États d’Afar et d’Amhara au cours d’une année de combats menés par les forces gouvernementales contre les rebelles de la région du Tigré, dans un rapport soumis au Parlement éthiopien, le comité a déclaré qu’il avait enregistré au moins 749 morts parmi les civils de juin 2021 au même mois de 2022, après que les batailles de 20 mois se sont étendues de la région nord du Tigré aux deux régions d’Amhara (nord-ouest) Afar.
Le rapport a souligné que les deux zones ont été témoins du meurtre de 403 civils parce que les parties belligérantes n’ont pas adhéré au principe de distinction entre civils et militaires, il a ajouté : « 346 civils ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires commises par toutes les forces participant aux combats, en particulier les forces du Tigré », le président de la commission, Daniel Bekele, a déclaré aux journalistes que le nombre de victimes n’était « pas définitif », ajoutant que d’autres enquêtes étaient « toujours en cours », « A l’issue de l’enquête, une estimation raisonnable pourra être donnée » sur le nombre de victimes, a-t-il ajouté, le rapport indique que des centaines de civils ont également été tués au cours des deux dernières semaines dans des « meurtres à motivation ethnique » par des militants, dont l’Armée de libération d’Oromo, connue par le gouvernement sous le nom de « Shin », en particulier dans la région de Welega, dans le sud-ouest du pays.
« Toutes les parties au conflit ont commis de graves violations du droit international des droits de l’homme », indique le rapport, il a noté que les détenus de certains commissariats de police et lieux de détention irréguliers étaient soumis à des passages à tabac, à des traitements illégaux et à une détention prolongée avant de comparaître devant les tribunaux, la guerre a éclaté en Éthiopie en novembre 2020, lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé des forces fédérales au Tigré pour contrôler les autorités locales du Front de libération du peuple du Tigré après qu’elles aient été accusées d’avoir attaqué une caserne de l’armée.