Les organisateurs des sit-in qui ont débuté il y a dix jours à Khartoum pour exiger que l’armée rende le pouvoir aux civils ont annoncé lundi avoir dispersé deux de leurs quatre sit-in dans la capitale soudanaise.
Le 30 juin, les forces de sécurité ont tué neuf manifestants contre le coup d’État militaire mené par le chef de l’armée, selon le Comité central des médecins pro-démocratie du Soudan.
Le lendemain, sous le choc d’une violente répression, les manifestants annoncent l’organisation de sit-in ouverts et installent quatre camps : deux dans le centre de Khartoum, un dans la banlieue nord-ouest d’Omdurman et un autre dans la banlieue nord-est de Khartoum Nord, après quatre jours de mobilisation, le chef du coup d’État d’octobre 2021, le général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan, après avoir abandonné ses partenaires civils et stoppé la transition vers la démocratie, a annoncé vouloir laisser la place à la formation d’un gouvernement civil, la rue n’a pas été convaincue par l’annonce d’Al-Burhan, qu’il considérait comme une manœuvre pour nommer des civils pour exécuter les ordres de l’armée et maintenir un Conseil suprême des forces armées avec le gouvernement qui pourrait avoir le dessus sur la politique et l’économie.
Partis, syndicats et organisations de la société civile ont confirmé qu’ils organisaient leurs rangs pour chasser l’armée du pouvoir. Les manifestants ont déclaré qu’ils ne partiraient pas tant que la formation d’un gouvernement entièrement civil n’aurait pas été annoncée, mais alors que les Soudanais célébraient l’Aïd al-Adha, les « comités de résistance » d’Omdurman ont annoncé lundi qu’ils supprimeraient le camp de sit-in de leur région, les comités de résistance sont des groupes de quartier qui organisent des manifestations depuis le coup d’État de 2021, et ce sont les forces que la rue écoute, et ils ont auparavant critiqué les partis pour avoir renoncé à leurs positions et accepté une autorité de transition aux côtés de l’armée, vendredi, veille de l’Aïd al-Adha, au cours de laquelle de nombreux habitants de la capitale retournent aux États-Unis pour passer les vacances, le sit-in a été levé devant le Quality Hospital de Khartoum, selon des militants.