Une source officielle a indiqué que le président kenyan Uhuru Kenyatta a remis le drapeau à son homologue burundais, Evarist Ndayishmi, dans le cadre d’un mandat d’un an à la tête de la Communauté de l’Afrique de l’Est, qui a tenu, vendredi, sa 22e sommet régulier dans la ville d’Arusha, dans le nord de la Tanzanie, qui accueille le siège central de ce bloc régional de libre-échange, le procès-verbal de la cérémonie de passation indique que le président burundais s’est engagé à œuvrer « pour une meilleure intégration, en favorisant le libre échange des personnes et des biens ».
Ce bloc régional comprend le Burundi, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo, les analystes estiment que l’intégration recherchée par la nouvelle présidence de la Communauté de l’Afrique de l’Est commence par le règlement d’un certain nombre de différends qui freinent l’avancée du bloc régional, il convient de noter que les relations entre certains États membres de la Communauté de l’Afrique de l’Est sont entachées de certaines tensions, comme c’est le cas des relations entre le Burundi et le Rwanda, les relations entre la République démocratique du Congo et le Rwanda sont également tendues, sur fond d’accusations entre les deux camps. Pour sa part, le Soudan du Sud souffre d’une instabilité sociale, politique et sécuritaire chronique.
En termes d’enjeux sociaux et économiques, la Communauté de l’Afrique de l’Est s’étend sur 1,8 million de kilomètres carrés, abrite 132 millions d’habitants et dispose d’importantes ressources naturelles, la Communauté de l’Afrique de l’Est a lancé, en 2010, le Marché commun des biens, du travail et des capitaux, avec la perspective d’établir une monnaie commune en 2012, et une union politique en 2015, mais le bloc régional est encore loin d’atteindre ces objectifs aujourd’hui.