La mission de maintien de la paix au Soudan du Sud est profondément préoccupée par la forte incidence des violences sexuelles liées au conflit, malgré la diminution globale du nombre de civils touchés par la violence dans le pays, lors du point de presse quotidien depuis le siège permanent à New York, le porte-parole, Stéphane Dujarric, a cité le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan du Sud, Nicholas Haysom, disant que l’augmentation massive des violences sexuelles et sexistes est » totalement inacceptable. » « Il a appelé à la fin de cette violence qui » divise les sociétés et entrave la réconciliation, a déclaré Dujarric.
Dujarric a noté que la mission de maintien de la paix aide les autorités nationales à garantir la responsabilité et l’accès à la justice pour les survivants et les victimes, grâce à une combinaison de tribunaux spéciaux et mobiles, le dernier rapport sur les droits de l’homme publié par la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), qui couvre le deuxième trimestre de cette année, a fait état de 922 victimes civiles, ce qui représente une diminution de 15 % du nombre de victimes par rapport à la même période en 2021, selon l’Onmis, l’augmentation de 218 % des violences sexuelles liées aux conflits – viols et viols collectifs, entre autres formes de violences sexuelles liées aux conflits – au cours du trimestre est particulièrement préoccupante.
Comme ce fut le cas au premier trimestre de 2022, les conflits tribaux sont restés la principale source de dommages civils, faisant 60 % des victimes civiles, 38 % des victimes ont été causées par les forces gouvernementales et le SPLM/A dans l’opposition, qui dépendent de plus en plus des milices alliées impliquées dans le conflit, selon l’UNMES, un exemple clair de cette situation est la situation dans l’État de l’Unité du Sud, où la violence a fait environ un tiers des victimes civiles au cours de la période considérée.