Le Conseil suprême des affaires islamiques de la ville tchadienne de Mangalemi a approuvé l’imposition d’une sanction financière aux personnes qui refusent les demandes en mariage, la décision du conseil a été soutenue par les chefs coutumiers et religieux de la région de Guerra, dans le nord-est du Tchad, dans le but d’inciter les jeunes à se marier sans grands frais et de « lutter contre l’immoralité ». La nouvelle base a été baptisée « Amshilini », ce qui signifie « choisissez-moi » dans la langue locale, selon la radio BBC, citant des habitants locaux, « Je suis désirable » .. Le fait que Marwa Ratib ait reçu des demandes en mariage de 50 000 jeunes hommes
Malgré les critiques à l’encontre de cette pratique, qui limite la liberté individuelle des individus, elle est également discriminatoire à l’égard des femmes. Si une femme refuse une demande en mariage, elle devra s’acquitter d’une amende comprise entre 15 000 et 25 000 francs CFA (entre 23 et 38 euros), une somme importante compte tenu de la situation économique du pays, si un homme refuse la demande en mariage d’une femme, il devra payer une amende de 10 000 francs CFA (15 euros) seulement. De plus, ceux qui ne paient pas la taxe seront passibles d’emprisonnement.
Certains acteurs de la société civile se sont opposés à cette nouvelle règle. La Ligue tchadienne des droits des femmes a également dénoncé l’illégalité de cette pratique, soulignant qu’elle contredit « la loi nationale qui garantit la liberté de consentement au mariage », l’association a considéré que cette amende est une forme de « mariage forcé », et reflète la mentalité qui veut asservir les femmes, encore largement répandue dans le pays.
