On craint que des dizaines de personnes se soient noyées au large des côtes du Mozambique la semaine dernière lorsque leur bateau a chaviré alors qu’elles fuyaient les troubles dans le nord du pays frappé par l’insurrection.
Les secouristes ont déclaré mardi à l’agence de presse AFP que la tragédie avait commencé à se faire jour après qu’une vingtaine de survivants aient réussi à nager jusqu’à la plage de Pemba lundi, environ 50 sont toujours portés disparus.
Certaines personnes ont réussi à nager en utilisant des jerrycans comme flotteur. Mais il n’y avait que quelques personnes pour raconter l’histoire, une survivante a déclaré qu’elle avait perdu un fils de 11 ans et que le corps n’avait pas encore été retrouvé.
Amade Abubacar, journaliste basé à Pemba, a déclaré à l’AFP que «selon les survivants, le bateau transportait environ 70 personnes et seulement une vingtaine ont survécu».
Le porte-parole de la police, Ernesto Madungue, a déclaré à l’AFP que l’incident n’était «pas encore confirmé».
Avec l’intensification récente des attaques dans les districts du centre et du nord de Cabo Delgado, des milliers de personnes ont quitté leurs villages pour se réfugier dans des zones plus sûres vers le sud.
Les violentes attaques à Cabo Delgado ont déclenché une crise humanitaire, avec plus de 300 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et 712 000 ayant besoin d’une aide humanitaire.
Les attentats en bordure de route qui ont débuté en 2017 n’ont laissé aux gens d’autre choix que d’être transportés sur des bateaux, sans gilets de sauvetage, lors de longs voyages en haute mer qui durent environ quatre jours en moyenne.
Selon les habitants, même les bateaux de pêche qui ont été adaptés pour transporter quelques personnes transportent désormais plus de trois fois leur capacité.
