Un groupe rebelle au Tchad a annoncé avoir tué 10 soldats dans le nord du pays, ce que le gouvernement a démenti, qualifiant les allégations de « fausses », le groupe « Conseil de commandement militaire pour le salut de la République » a déclaré dans un communiqué que l’armée tchadienne avait attaqué ses forces dans la région nord du Tibesti, frontalière du Niger et de la Libye. Le communiqué ajoute que les combattants du groupe ont pu tuer 10 soldats et en capturer 8 autres samedi dernier.
En réponse à la déclaration du groupe rebelle, le porte-parole du gouvernement tchadien Abd al-Rahman Kalamallah a déclaré que bien qu’une vingtaine de véhicules appartenant au groupe rebelle soient entrés dans le pays la semaine dernière, aucune « escarmouche » avec les forces gouvernementales n’a été enregistrée, le porte-parole a souligné que les forces gouvernementales surveillaient « ces convois avec des avions, et ils ont quitté le territoire tchadien il y a quelques jours », qualifiant la déclaration du groupe de « fake news », le Conseil de commandement militaire pour sauver la République fait partie des groupes rebelles qui ont refusé de participer au dialogue national pour rétablir le régime civil, et le groupe n’a pas signé l’accord de paix qui a été signé à Doha le 8 août.
Depuis l’indépendance du Tchad vis-à-vis de la France en 1960, la région du Tibesti a connu l’émergence de nombreux mouvements rebelles. Après la découverte de mines d’or en 2012, des milliers de prospecteurs ont afflué dans la région, en plus des groupes rebelles du Tchad et du Soudan voisin cherchant à y contrôlent des mines d’or pour financer leurs opérations armées.
