Lundi, la Cour constitutionnelle angolaise a rejeté un appel du principal parti d’opposition visant à annuler les résultats des élections générales remportés par le parti au pouvoir, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA) a déposé cet appel après que la commission électorale du pays a annoncé la semaine dernière la victoire du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), le tribunal a jugé que l’appel de l’UNITA ne remplissait pas les conditions pour annuler les résultats et a donc été rejeté.
L’Angola est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique, mais comme pour de nombreux pays pauvres dotés d’une importante richesse pétrolière, des décennies de pompage de milliards de barils de brut n’ont pas fait grand-chose pour la plupart de la population du pays, mais ont augmenté le coût de la vie, dans la capitale, Luanda, l’une des villes les plus chères du monde, les chômeurs font du petit commerce dans des rues jonchées d’ordures éclipsées par des gratte-ciel, l’Angola est sorti d’une guerre civile de 27 ans entre le parti au pouvoir et l’UNITA en 2002, l’élection est considérée comme la plus compétitive du pays depuis des décennies, la commission électorale ayant déclaré la semaine dernière le MPLA vainqueur avec 51,17% des voix, contre 43,95% pour l’UNITA, par conséquent, ces chiffres donnent au président sortant Joao Lourenço son deuxième mandat consécutif de cinq ans et prolongent la domination du MPLA, le seul parti qui a gouverné l’Angola depuis son indépendance du Portugal en 1975.
Mais le MPLA, dont le chef prêtera serment dans les prochaines semaines, a subi un revers important par rapport aux élections de 2017, selon un décompte parallèle de l’UNITA, il a remporté 49,5% des voix contre 48,2% pour le MPLA, a déclaré lundi le chef du parti et figure charismatique de l’opposition Adalberto Costa Jr. lors d’une conférence de presse, « Les données recueillies par le biais du recensement (parallèle) de l’UNITA… révèlent des différences significatives et inacceptables par rapport à celles publiées par la Commission électorale », a déclaré Costa Jr., ajoutant que les écarts indiquaient une manipulation intentionnelle des résultats.
